Les évènements climatiques

Trop tard pour réagir? 2014 avait déjà été l'année la plus chaude jamais enregistrée depuis 35 ans. Cette année, nous avons appris que la température moyenne mensuelle en juillet avait été la plus élevée depuis la création des relevés, en 1880. Et la tendance ne se limite pas à ce seul mois, puisque l'agence météorologique américaine a révélé que sur les 7 premiers mois de 2015, 5 ont battu des records de chaleur. Rien d'étonnant pour nos internautes, qui appellent de leurs voeux un réveil des consciences.

«Tout le monde sait que depuis plus de 30 ans, tout ce que nous produisons nous conduirait à ce que nous vivons aujourd'hui», commence Antoine. Angélique illustre cette situation en prenant l'exemple des «courants de l'Atlantique Nord» ou de «l'utilisation des ressources à outrance». Un's rajoute: «Cela doit être pris au sérieux, il en va de notre planète, déclare-t-elle. Cependant, des mesures auraient du être prises il y a longtemps.» Un avis également partagé par Johanna, qui elle, est encore plus sceptique: «En Europe, nous sommes plutôt sensibilisés. Mais en Chine ou en Inde par exemple, il n'y a pas de prévention. Que faire?», s'interroge-t-elle. Aussi, pour Isabelle, être une citoyenne «éco-responsable» ne «change rien» car cela «permet juste à d'autres de polluer la terre encore un peu plus». «Savoir que nous allons droit dans le mur sans même réagir prouve que nous avons encore beaucoup à apprendre», conclut Lucie.

«Personne ne bouge et chacun met la faute sur les autres»

Parmi les réponses de nos internautes, beaucoup ont tenu à ne pas seulement s'interroger sur les mesures collectives, mais aussi à rappeler que chacun peut agir. «Il est facile de jeter la pierre aux gouvernements, commence ainsi Romaric. Mais c'est aussi à nous de changer notre façon de vivre.» En fait, pour Jessy, le problème est que beaucoup de personnes se disent «ce n'est pas grave, mon voisin agira à ma place». Résultat, «personne ne bouge et chacun met effectivement la faute sur les autres». «Nous, nous n'en verrons peut-être pas les conséquences. Mais nos enfants et nos petits-enfants, eux, oui», rajoute Angélique.

Enfin, Maël tient à dire que même si les changements se font attendre, il faut «continuer à recycler, par exemple». Et traiter en parallèle d'autres problèmes qui y seraient liés, comme «le gaspillage alimentaire», et «la natalité des pays en développement». Une «explosion démographique» qui fait dire à Nargath que «tant que ce paramètre fondamental n'aura pas été pris à bras-le-corps et sans tabous, discuter de quotas de CO2 ou de pollution demeurera totalement illusoire...»

Les « parties » en question, ce sont les 195 États qui vont poursuivre leurs négociations en vue d'un accord pour limiter leurs émissions de gaz à effet de serre (GES).

Si l'on veut limiter ces fameuses émissions de GES, c'est dans l'espoir de maintenir le réchauffement climatique dans des limites raisonnables, sinon acceptables. Idéalement, disent les scientifiques, il ne faudrait pas que la température moyenne du globe augmente, à la fin du 21e siècle, de plus de 2 degrés Celsius par rapport à ce qu'elle était au début de l'ère industrielle.

Il y a urgence

Cette semaine, à moins de 100 jours de l'ouverture de la conférence Paris Climat 2015, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a lancé à Paris un nouvel appel aux chefs de gouvernement du monde pour « accélérer le rythme des négociations » dans le but de parvenir à un accord global sur le climat.

Dans un point de presse avec lui, le ministre des Affaires étrangères français, Laurent Fabius, qui présidera la rencontre de Paris, a parlé des « conséquences dramatiques » du « dérèglement climatique ». Il a illustré l'urgence et la nécessité d'un accord en disant : « Il n'y a pas de plan B, parce qu'il n'y a pas de planète B. »

Mais même si les négociations préconférence sont loin d'être terminées, les deux hommes se sont quand même dits « prudemment optimistes » sur les possibilités d'un accord à Paris, en décembre.

Dans une entrevue aux Années lumière, le chef du programme Climat, énergie et infrastructures durables au Fonds mondial pour la nature (World Wildlife Fund, WWF) a expliqué pourquoi son organisation a présenté un « plan d'urgence » à mettre en place non pas en 2020, comme le sera l'éventuel accord de Paris, mais tout de suite.