Johnny Hallyday et le directeur du Zénith d'Auvergne : près de 15 ans de souvenirs[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Avant d’être à la tête du Zénith d’Auvergne, Édouard Leperlier a administré les tournées de celui qu’il appelle « Jojo ». Et ça fait des trucs à raconter.
« De toute façon, il est de ceux qui pourraient chanter n’importe quoi. Sa façon d’interpréter, c’est de la création ». Édouard Leperlier regarde au plus loin que lui offre la vue de la fenêtre de son bureau au Zénith, mais se perd encore beaucoup plus loin dans sa mémoire.
La première rencontre, c’était… ? « C’était au Palais des Sports, à Paris. Il m’a regardé et m’a dit : “c’est bien mon vieux, tu vas venir faire du rock’n’roll avec moi” ».
C’était rock’n’roll…
Édouard Leperlier, directeur du Zénith depuis sa création, a été administrateur des tournées de Johnny dans une vie précédente. « De 1979 à 1993 environ. J’avais 24 ans, je me suis retrouvé embarqué dans l’aventure avec Camus son producteur. C’était quelque chose… Je veux dire la vie, les tournées. C’était… rock’n’roll, ah ouais… ». Un sourire, des images à la pelle. Celles de soirées interminables, de moments, d’une vie… « Enfin, d’un rythme de vie. Celui de Johnny. Qu’il imposait, naturellement, à tout son entourage. Un homme dont le paradoxe est d’être d’un calme absolu mais vivant avec une intensité incroyable. C’était non-stop. […] C’est con à dire mais c’est un génie de la scène, un diamant. Il ne force pas, il s’impose. Il a quelque chose d’indéfinissable, d’impalpable. Ah… des anecdotes y’en a à la pelle ». Par exemple ? « Une fois, on était dans l’Est de la France. Il était 6 heures du mat’ et on faisait tous les cafés. On ne prenait pas les autoroutes à cette époque. Tu aurais vu la tête des gens qui le voyaient… C’était tout simplement incroyable. Quel charisme » !
« Quel charisme »
N’en jetez plus ! Mais Édouard Leperlier relance. Un sourire glisse sur son visage… « Une autre fois, on était dans une grosse Mercedes 500 ; il était deux heures du matin et il nous dit : “écoutez les gars, je vais chanter ça !” C’était la maquette de Quelque chose de Tennessee par Michel Berger… Je m’en souviens comme si c’était hier ».
Une histoire en appelle une autre. Et ce Johnny que l’on raille, souvent, pour disons, ses hésitations verbales ? « Oui, bien sûr… Mais il est tout autre en fait. Je ne sais pas comment dire… Le langage est peut-être insuffisant pour exprimer ce qu’il a à exprimer. Et on le ressent parfaitement sur scène […] c’est l’idole quoi » !
Julien Dodon
Johnny Hallyday sera ce mardi et mercredi soir en concert au Zénith d'Auvergne.
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