Durant cette période de travail très dense, arrivais-tu à te planifier des petites plages pour pouvoir continuer à faire des choses sous ton propre nom ?
Ça m'arrivait parfois mais c'était plutôt difficile. Lorsque j'ai commencé à travailler avec Johnny, c'était très simple, nous partions en concerts 5 jours par semaine. Il y a eu par la suite des tournées, 2 mois l'été et 2 mois l'hiver. Là, je pouvais travailler entre les deux…
Puis, les spectacles devenant de plus en plus gigantesques, il a fallu commencer à les préparer 1 an à l'avance comme pour les nombreuses séries de shows à Bercy. Je ne parle pas des concerts au Parc des Princes ou au Stade de France qui demandent 2 à 3 ans de préparation…
J'essayais toujours de faire des choses de mon côté mais j'étais aussi toujours sur le coup aux côtés de Johnny.
Le public sait quand il part plusieurs mois en tournée mais ne se rend pas compte du travail que cela demande en amont.
C'est aussi moi qui préparais le terrain pour les plateaux de télévision, de radio, je montais à chaque fois l'équipe etc…
Avec Johnny il y a toujours beaucoup de projets et d'échéances donc cela laisse très peu de temps pour le reste.
Quand une telle collaboration s'arrête, on prend ça comme une gifle ou on se dit qu'on a vraiment vécu une période formidable et que l'on peut dorénavant repartir sur un nouveau pied pour sa propre carrière ?Bien sûr, cela donne plus de temps pour s'occuper de soi!
C'est surtout des formidables souvenirs. Les souvenirs forgent la vie et en 25 ans j'ai été comblé…
Le premier concert que j'ai fait avec Johnny était à Auxerre dans une salle des fêtes. Il y avait 500 mecs, 250 dansaient pendant le concert et les 250 autres étaient complètement bourrés à la bière. Nous nous changions dans les toilettes de la salle…
J'ai commencé comme cela et j'ai terminé à la Tour Eiffel (concert géant de JH en juin 2000 donné devant 800.000 spectateurs. Deux jours avant un autre concert géant au Parc de Sceaux, une tournée des Stades et une cinquantaine de concerts " intimistes " à l'Olympia de Paris. Les derniers shows d'Erick avec Johnny auront, en fait, lieu en septembre 2000 au Canada, Nda), c'est te dire si cette période aura été chargée (rires).
Donc ça va je ne regrette rien, je ne donnerais pas ma place (rires) !
Quand tu t'es retrouvé libre de cet engagement, ta première idée a-t-elle été de refonder les Frogeaters ?Non, la re-formation ne date pas de là.
J'étais à Los Angeles où je travaillais pour une tournée de Johnny et un album. Un des membres m'a téléphoné lors d'une fête organisée pour un anniversaire. J'ai donc chanté au téléphone avec eux alors que le groupe se produisait de l'autre côté de l'Atlantique !
Comment as-tu abordé, alors, l'après Hallyday ?C'était relativement facile car je suis un artiste et je sais qu'il y a des gens, en France, qui m'aiment bien en dehors de cette facette de ma carrière. Le but est, maintenant, d'avoir une ligne artistique qui me soit propre. C'est très simple mais c'est du boulot (rires) !
Tu es un amoureux fou de Rythm and Blues et de Rock'n'Roll, quelles sont les grandes rencontres qui t'ont le plus marqué ?Je vais commencer par une des dernières…
C'est à dire Lionel Richie quand j'ai monté, à Los Angeles, son duo avec Johnny pour le Stade de France. Sinon, bien avant cela il y a eu Otis Redding…
Tu sais, quand j'étais adolescent, j'avais la chance de vivre dans cette ville extraordinaire, Paris.
Il y avait le Golf Drouot, le Bus Palladium, La Locomotive etc…
Cette ville recevait tous les groupes et chanteurs de Rythm and Blues… Donc Otis Redding, Wilson Pickett et tous les autres passaient dans des clubs qui étaient accessibles à tous. De plus, j'ai chanté 4 mois au Bus Palladium où j'ai côtoyé Arthur Brown, Arthur Conley etc…
Quand ces artistes se produisaient à l'Olympia ils demandaient à leurs impresarios où ils pouvaient sortir après. Ils avaient le choix entre le Club Etoile ou le Bus Palladium.
J'ai donc vu débarquer certains soirs des gens comme Otis Redding ou Jimi Hendrix qui venaient boire un verre puis " taper le bœuf " une bonne partie de la nuit. J'ai donc eu la chance de me produire sur scène avec eux…
Durant cette période de travail très dense, arrivais-tu à te planifier des petites plages pour pouvoir continuer à faire des choses sous ton propre nom ?Ça m'arrivait parfois mais c'était plutôt difficile. Lorsque j'ai commencé à travailler avec Johnny, c'était très simple, nous partions en concerts 5 jours par semaine. Il y a eu par la suite des tournées, 2 mois l'été et 2 mois l'hiver. Là, je pouvais travailler entre les deux…
Puis, les spectacles devenant de plus en plus gigantesques, il a fallu commencer à les préparer 1 an à l'avance comme pour les nombreuses séries de shows à Bercy. Je ne parle pas des concerts au Parc des Princes ou au Stade de France qui demandent 2 à 3 ans de préparation…
A l'époque c'était tout à fait naturel. Aujourd'hui, même s'ils en ont l'envie, on imagine mal Bono ou Mick Jagger aller faire une jam dans un Club.
C'était comme ça, donc j'en ai profité…
Un album sous ton propre nom va bientôt sortir. Ce que j'en ai entendu est très abouti. Peux-tu m'en dire plus sur ce disque ?L'histoire de cet album est simple.
Johnny m'avait demandé d'aller à Los Angeles pour un casting de musiciens lorsqu'il formait un nouveau groupe. J'avais donc trouvé le Vine Street Horns (prestigieuse section de cuivres, Nda) et il y avait aussi le batteur Abraham Laboriel Jr, le bassiste Reggie Hamilton et tous les autres membres de l'équipe présente au Stade de France. A la suite de cela, nous avons passé 4 ans ensemble en tournée.
Quand j'ai voulu faire mon album, les membres du Vine Street Horns m'ont tout de suite soutenu pour le projet et proposé de venir à Los Angeles. Grâce à cette tournée j'ai pu avoir de merveilleux rapports avec ces très grandes pointures musicales qui sont devenus mes amis et qui ont tous répondus présent pour mon album.
J'ai écrit des chansons avec Robin Le Mesurier qui est le guitariste de Johnny Hallyday depuis 1994 et qui est aussi le " Lead Guitar " de Rod Stewart.
Toute l'équipe est arrivée au studio et l'enregistrement s'est passé normalement, entre amis.
En dehors de toi et Robin Le Mesurier, y'a-t-il d'autres personnes qui ont collaboré à l'écriture de l'album ?Oui il y a Tom Canning (grand pianiste américain accompagnateur d'Al Jarreau, John Mayall, Johnny Hallyday, Eddy Mitchell sur la tournée " Jambalaya " etc…, Nda) et Reggie Hamilton. Certains d'entre eux ont bossé avec Quincy Jones, Michael Jackson, bref vraiment la crème…
D'un autre côté, c'est leur boulot, leur petit train-train à eux (rires) !
Pour cet album, as-tu trouvé rapidement une maison de disques ?Ce n'était pas si simple que ça…
Je ne veux pas dire que les maisons de disques n'en voulaient pas mais le problème est que nous sommes dans un créneau musical qui ne correspond pas aux genres musicaux qui permettent de vendre du disque aujourd'hui.
C'est compliqué mais heureusement j'ai trouvé une firme qui m'aide sans problème.
L'album devrait sortir en novembre 2007…
De quelle façon souhaites-tu défendre cet album ?Je ne peux pas vraiment dire que je vais le défendre car cela voudrait dire qu'il est attaqué ce qui est loin d'être le cas (rires) !
Je n'ai qu'une façon d'être, je suis un artiste et la seule façon, pour moi, de faire passer mon discours est de me produire sur scène au maximum !
As-tu une conclusion à ajouter, ai-je oublié de te demander quelque chose qui te tienne à cœur ?(Erick me répond dans un clin d'œil, Nda) Oui tu as oublié de me demander comment j'allais, ça va très bien merci (rires) !
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