[size=49]Son 50e album sort vendredi : rencontre avec Johnny Hallyday[/size]
Johnny Hallyday, entouré de Christophe Miossec, Yodelice et Pierre-Dominique Burgaud, les principaux artisans de l’album « De l’amour », vendredi dernier à Paris.
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[size=18][size=18]mercredi 11 novembre 2015
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De l'amour", 50e album studio du chanteur, sort vendredi. Un retour réussi aux sources du rock originel.
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[size=18][size=18]mercredi 11 novembre 2015
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La surprise est tombée il y a dix jours, lors d'un concert : Johnny Hallyday avait réservé au public lillois la primeur d'une nouvelle chanson et l'annonce de la sortie de son 50e album studio. « De l'amour », enregistré dans le plus grand secret l'été dernier entre Los Angeles et Paris, paraîtra ce vendredi.
« On l'a fait très vite », a expliqué le chanteur vendredi à Paris, lors de son unique rencontre avec la presse. « J'avais un mois de vacances, je suis rentré plus tôt que prévu à Los Angeles pour l'enregistrer. Puis on a enchaîné sur la tournée. C'est la première fois que j'enregistre un album en dix jours. Mais on voulait faire simple et direct. À la Johnny Cash. »
Depuis plusieurs années, Hallyday disait son admiration pour les derniers enregistrements du « Man in black » et leurs arrangements crépusculaires.
Un disque de rock'n'roll pur, brut et sans fioritures. Belle idée. « J'avais envie d'un disque correspondant à ce que j'aime depuis toujours : le rock'n'roll, le rockabilly, le blues… Très souvent, mes précédentes maisons de disques m'ont demandé des chansons dans le format variétés, avec de grandes orchestrations… Je ne cherche plus à courir après les tubes : je suis arrivé à un âge où j'ai décidé de faire ce dont j'ai vraiment envie. »
Une nouvelle fois, le musicien Yodelice a assuré tous les arrangements. Guitare slide, son vintage, pedal-steel… Et réussi le difficile pari de l'authenticité. « On a travaillé avec le plus de sincérité possible et dans le “lâcher prise” : sans pression, juste pour le plaisir de faire de la musique », explique le compositeur et guitariste de 36 ans. « Johnny et moi partageons la même passion pour le vieux rock et les belles guitares… Je voulais que ce disque sonne comme le bilan de qui il est vraiment et un retour à ses inspirations originelles. »
Et déjà, Johnny prévient : « J'aimerais que mon prochain disque soit 100 % rockabilly. Je pense à Nashville qui doit être un bon endroit pour ça. Et s'il est libre, je vais demander à mon ami Brian Setzer [l'ancien chanteur des Stray Cats, NDLR] de participer aux sessions guitares. »
Le choix des textes portés par la voix de l'Hallyday 2015 constitue l'autre excellente surprise de l'album. Dans la tradition des vrais bluesmen américains, Johnny chante l'actualité. « On ne peut plus se contenter de chanter “Da Doo Ron Ron” aujourd'hui. L'année a été marquée par des événements terribles dont je voulais rendre compte. Pas pour parler à la place des victimes, mais pour dire que la meilleure réponse à tous ces drames, c'est donner de l'amour », déclare l'interprète.
« Noire comme la colère qui gronde dehors/ Le soir en comptant les balles, dans la peau de Mike Brown », balance-t-il sur un texte de Pierre-Dominique Burgaud, consacré à une récente bavure policière et raciste qui a ému l'Amérique.
Plus près de nous, les mots de Pierre Jouishomme dans « Valise ou cercueil » racontent le quotidien des migrants et font mouche.
Plus délicat encore, « Dimanche de janvier » revient sur ce jour d'union nationale où nous étions tous « Charlie ». « Comme tous, j'ai été profondément bouleversé par la tuerie à “Charlie-Hebdo”. J'ai un peu connu Wolinski, qui a toujours été très gentil à mon égard et que j'aimais beaucoup. Cette chanson est un petit hommage adressé à sa famille. Elle ne traite pas de la tuerie, mais de la réaction des gens après coup. » Et pose, en coda du disque, une question essentielle : « Mais depuis dans nos villes et nos villages fatigués/ Que reste-t-il de ce dimanche de janvier ? »
Noir, c'est noir. Mais sans le pathos habituel ou les facilités lacrymales. Idem pour les chansons d'amour : très Elvis, « Tu es là » (de Cherhal encore) tricote un picking délicat, et les deux réussites signées Miossec balancent un groove parfait : le single « De l'amour » convoque une nouvelle fois le fantôme de Johnny Cash, et « Mon cœur qui bat » balance comme une nouvelle version de « Gabrielle ».
Subtil, Vincent Delerm interroge dans « Une vie à l'envers » le rapport du chanteur avec son public, parfois fanatique au-delà de l'entendement. « Ton tatouage sur l'avant-bras, ce prénom je le connais/ Pourtant je ne m'y habitue pas, je ne m'y ferai jamais. » « On fait des tournées énormes ; et sur les 90 dates à venir, je sais déjà que pendant 60 d'entre elles, les mêmes personnes seront au premier rang. Ils nous suivent partout… Je me demande comment ils font ; ils doivent économiser toute l'année pour faire ça. Cela me touche énormément, mais… Moi, je n'ai jamais été vraiment fan de quelqu'un à ce point. Jamais je n'aurais fait, pour personne, ce qu'eux font pour moi. Ça me touche énormément. C'est pour eux que j'ai voulu faire cet album. »
La surprise est tombée il y a dix jours, lors d'un concert : Johnny Hallyday avait réservé au public lillois la primeur d'une nouvelle chanson et l'annonce de la sortie de son 50e album studio. « De l'amour », enregistré dans le plus grand secret l'été dernier entre Los Angeles et Paris, paraîtra ce vendredi.
« On l'a fait très vite », a expliqué le chanteur vendredi à Paris, lors de son unique rencontre avec la presse. « J'avais un mois de vacances, je suis rentré plus tôt que prévu à Los Angeles pour l'enregistrer. Puis on a enchaîné sur la tournée. C'est la première fois que j'enregistre un album en dix jours. Mais on voulait faire simple et direct. À la Johnny Cash. »
[size=33]Retour aux sources[/size]
Depuis plusieurs années, Hallyday disait son admiration pour les derniers enregistrements du « Man in black » et leurs arrangements crépusculaires.
Un disque de rock'n'roll pur, brut et sans fioritures. Belle idée. « J'avais envie d'un disque correspondant à ce que j'aime depuis toujours : le rock'n'roll, le rockabilly, le blues… Très souvent, mes précédentes maisons de disques m'ont demandé des chansons dans le format variétés, avec de grandes orchestrations… Je ne cherche plus à courir après les tubes : je suis arrivé à un âge où j'ai décidé de faire ce dont j'ai vraiment envie. »
Une nouvelle fois, le musicien Yodelice a assuré tous les arrangements. Guitare slide, son vintage, pedal-steel… Et réussi le difficile pari de l'authenticité. « On a travaillé avec le plus de sincérité possible et dans le “lâcher prise” : sans pression, juste pour le plaisir de faire de la musique », explique le compositeur et guitariste de 36 ans. « Johnny et moi partageons la même passion pour le vieux rock et les belles guitares… Je voulais que ce disque sonne comme le bilan de qui il est vraiment et un retour à ses inspirations originelles. »
[size=33]La tradition des bluesmen[/size]
Et déjà, Johnny prévient : « J'aimerais que mon prochain disque soit 100 % rockabilly. Je pense à Nashville qui doit être un bon endroit pour ça. Et s'il est libre, je vais demander à mon ami Brian Setzer [l'ancien chanteur des Stray Cats, NDLR] de participer aux sessions guitares. »
Le choix des textes portés par la voix de l'Hallyday 2015 constitue l'autre excellente surprise de l'album. Dans la tradition des vrais bluesmen américains, Johnny chante l'actualité. « On ne peut plus se contenter de chanter “Da Doo Ron Ron” aujourd'hui. L'année a été marquée par des événements terribles dont je voulais rendre compte. Pas pour parler à la place des victimes, mais pour dire que la meilleure réponse à tous ces drames, c'est donner de l'amour », déclare l'interprète.
[size=33]« Dimanche de janvier »[/size]
« Noire comme la colère qui gronde dehors/ Le soir en comptant les balles, dans la peau de Mike Brown », balance-t-il sur un texte de Pierre-Dominique Burgaud, consacré à une récente bavure policière et raciste qui a ému l'Amérique.
Plus près de nous, les mots de Pierre Jouishomme dans « Valise ou cercueil » racontent le quotidien des migrants et font mouche.
Plus délicat encore, « Dimanche de janvier » revient sur ce jour d'union nationale où nous étions tous « Charlie ». « Comme tous, j'ai été profondément bouleversé par la tuerie à “Charlie-Hebdo”. J'ai un peu connu Wolinski, qui a toujours été très gentil à mon égard et que j'aimais beaucoup. Cette chanson est un petit hommage adressé à sa famille. Elle ne traite pas de la tuerie, mais de la réaction des gens après coup. » Et pose, en coda du disque, une question essentielle : « Mais depuis dans nos villes et nos villages fatigués/ Que reste-t-il de ce dimanche de janvier ? »
Noir, c'est noir. Mais sans le pathos habituel ou les facilités lacrymales. Idem pour les chansons d'amour : très Elvis, « Tu es là » (de Cherhal encore) tricote un picking délicat, et les deux réussites signées Miossec balancent un groove parfait : le single « De l'amour » convoque une nouvelle fois le fantôme de Johnny Cash, et « Mon cœur qui bat » balance comme une nouvelle version de « Gabrielle ».
Subtil, Vincent Delerm interroge dans « Une vie à l'envers » le rapport du chanteur avec son public, parfois fanatique au-delà de l'entendement. « Ton tatouage sur l'avant-bras, ce prénom je le connais/ Pourtant je ne m'y habitue pas, je ne m'y ferai jamais. » « On fait des tournées énormes ; et sur les 90 dates à venir, je sais déjà que pendant 60 d'entre elles, les mêmes personnes seront au premier rang. Ils nous suivent partout… Je me demande comment ils font ; ils doivent économiser toute l'année pour faire ça. Cela me touche énormément, mais… Moi, je n'ai jamais été vraiment fan de quelqu'un à ce point. Jamais je n'aurais fait, pour personne, ce qu'eux font pour moi. Ça me touche énormément. C'est pour eux que j'ai voulu faire cet album. »
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