Le 22 Août 1972, quelque 3 500 fans applaudissent « la bête de scène » sous un chapiteau planté place de la Liberté.
Johnny Hallyday n’a pas toujours été l’idole… des parents. Figure de proue d’une jeunesse rebelle, son concert du 13 novembre 1963 à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) avait suscité des commentaires virulents. Des pères de famille avaient voulu faire interdire le concert. Le lendemain du show au cinéma Le Royal, la presse n’était pas tendre avec le chanteur. Extraits.
C’était bien avant les concerts homériques au Stade de France… Avant que Johnny ne devienne ce « héros national », aux dizaines de millions de disques vendus. Avant qu’il ne soit comparé à… Victor Hugo. À l’aube des années 1960, Jean-Philippe Smet est un artiste sulfureux qui met en musique la rébellion des jeunes. Ses concerts sont déchaînés : roulades sur le sol, courses folles sur scène, dégradations des salles par le public, hurlements et évanouissements. Et la bonne société est outrée par cette révolution du bruit, menée au son des guitares, des motos, des jingles radiophoniques de Salut les copains…
Des pères de famille veulent faire interdire le concert:
Il est tellement sulfureux Johnny Hallyday, que son concert organisé à Saint-Brieuc, le mercredi 13 novembre 1963, inquiète la préfecture… Des pères de famille s’adressent à la mairie pour faire interdire le concert.
Les policiers prévus pour « surveiller » la soirée débat organisée par le Parti communiste à la Maison du peuple sont mobilisés aux alentours du cinéma Le Royal, rue du Combat-des-Trente, où doit se tenir le tour de chant. Au total, une bonne centaine de policiers doivent encadrer les 300 à 400 fans attendus pour applaudir Johnny, mais aussi Sylvie Vartan, Pierre Vassiliu et le groupe Les Lionceaux.
La presse tire à boulets rouges sur Johnny à Saint-Brieuc
Le climat tendu qui règne à Saint-Brieuc en ce mois de novembre s’explique facilement… Six mois plus tôt, par une chaude soirée de juin, 150 000 jeunes s’étaient massés place de la Nation, à Paris, pour écouter un concert gratuit organisé par Europe N° 1. À l’affiche, outre Johnny : Sylvie Vartan, Frank Alamo, Richard Anthony, les Chaussettes Noires d’Eddy Mitchell et les Chats sauvages de Dick Rivers.
Il est tellement sulfureux Johnny Hallyday, que son concert organisé à Saint-Brieuc, le mercredi 13 novembre 1963, inquiète la préfecture… Des pères de famille s’adressent à la mairie pour faire interdire le concert.
L’événement connaît quelques débordements : des grilles sont arrachées, des voitures détruites et des bandes de « blousons noirs » se frottent à la police en périphérie de la place. La presse s’offusque et dénonce une « hystérie collective ». Paris-Soir titre sur cinq colonnes à la une « Salut les voyous ! »… La France gaulliste a d’autant plus peur que des débordements identiques se déroulent le mois suivant à Rouen et à Strasbourg…
Bien surveillé par la police briochine, le concert au Royal se déroule sans incidents notoires. Relayant l’inquiétude des parents, la presse locale tire toutefois à boulets rouges sur « cette soirée consternante » : « Beaucoup de bruit pour rien », titre Ouest-France qui ironise sur « le troupeau vociférant qui avait envahi la salle ».
« Beaucoup de bruit pour rien », titre Ouest-France qui ironise sur « le troupeau vociférant qui avait envahi la salle » « Beaucoup de bruit pour rien », titre Ouest-France qui ironise sur « le troupeau vociférant qui avait envahi la salle » |Archives Ouest-France
Dans son compte rendu, L.-R. Guilcher, évoque les chansons de Pierre Vassiliu, « noyées dans un flot de grossièreté de corps de garde ». Regrette les insuffisances vocales de Sylvie Vartan : « Pour chanter, il faut d’abord avoir de la voix et un super micro ne suffit pas. ». Et se rebiffe contre Johnny Hallyday : « Le besoin d’aller chercher un pseudo vaguement anglo-saxon suffit à faire soupçonner le besoin d’imiter, de copier. Bref, une absence de personnalité doublée d’un manque de pouvoir créateur… »
Un triomphe à Saint-Brieuc neuf ans plus tard
Le chanteur va très vite rassurer les parents : en 1965, près de dix ans après que Boris Vian a chanté Le Déserteur, il part sous les drapeaux. Et en mai 1968, Johnny reste sagement en retrait des mouvements étudiants.
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Johnny Hallyday n’a pas toujours été l’idole… des parents. Figure de proue d’une jeunesse rebelle, son concert du 13 novembre 1963 à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) avait suscité des commentaires virulents. Des pères de famille avaient voulu faire interdire le concert. Le lendemain du show au cinéma Le Royal, la presse n’était pas tendre avec le chanteur. Extraits.
C’était bien avant les concerts homériques au Stade de France… Avant que Johnny ne devienne ce « héros national », aux dizaines de millions de disques vendus. Avant qu’il ne soit comparé à… Victor Hugo. À l’aube des années 1960, Jean-Philippe Smet est un artiste sulfureux qui met en musique la rébellion des jeunes. Ses concerts sont déchaînés : roulades sur le sol, courses folles sur scène, dégradations des salles par le public, hurlements et évanouissements. Et la bonne société est outrée par cette révolution du bruit, menée au son des guitares, des motos, des jingles radiophoniques de Salut les copains…
Des pères de famille veulent faire interdire le concert:
Il est tellement sulfureux Johnny Hallyday, que son concert organisé à Saint-Brieuc, le mercredi 13 novembre 1963, inquiète la préfecture… Des pères de famille s’adressent à la mairie pour faire interdire le concert.
Les policiers prévus pour « surveiller » la soirée débat organisée par le Parti communiste à la Maison du peuple sont mobilisés aux alentours du cinéma Le Royal, rue du Combat-des-Trente, où doit se tenir le tour de chant. Au total, une bonne centaine de policiers doivent encadrer les 300 à 400 fans attendus pour applaudir Johnny, mais aussi Sylvie Vartan, Pierre Vassiliu et le groupe Les Lionceaux.
La presse tire à boulets rouges sur Johnny à Saint-Brieuc
Le climat tendu qui règne à Saint-Brieuc en ce mois de novembre s’explique facilement… Six mois plus tôt, par une chaude soirée de juin, 150 000 jeunes s’étaient massés place de la Nation, à Paris, pour écouter un concert gratuit organisé par Europe N° 1. À l’affiche, outre Johnny : Sylvie Vartan, Frank Alamo, Richard Anthony, les Chaussettes Noires d’Eddy Mitchell et les Chats sauvages de Dick Rivers.
Il est tellement sulfureux Johnny Hallyday, que son concert organisé à Saint-Brieuc, le mercredi 13 novembre 1963, inquiète la préfecture… Des pères de famille s’adressent à la mairie pour faire interdire le concert.
L’événement connaît quelques débordements : des grilles sont arrachées, des voitures détruites et des bandes de « blousons noirs » se frottent à la police en périphérie de la place. La presse s’offusque et dénonce une « hystérie collective ». Paris-Soir titre sur cinq colonnes à la une « Salut les voyous ! »… La France gaulliste a d’autant plus peur que des débordements identiques se déroulent le mois suivant à Rouen et à Strasbourg…
Bien surveillé par la police briochine, le concert au Royal se déroule sans incidents notoires. Relayant l’inquiétude des parents, la presse locale tire toutefois à boulets rouges sur « cette soirée consternante » : « Beaucoup de bruit pour rien », titre Ouest-France qui ironise sur « le troupeau vociférant qui avait envahi la salle ».
« Beaucoup de bruit pour rien », titre Ouest-France qui ironise sur « le troupeau vociférant qui avait envahi la salle » « Beaucoup de bruit pour rien », titre Ouest-France qui ironise sur « le troupeau vociférant qui avait envahi la salle » |Archives Ouest-France
Dans son compte rendu, L.-R. Guilcher, évoque les chansons de Pierre Vassiliu, « noyées dans un flot de grossièreté de corps de garde ». Regrette les insuffisances vocales de Sylvie Vartan : « Pour chanter, il faut d’abord avoir de la voix et un super micro ne suffit pas. ». Et se rebiffe contre Johnny Hallyday : « Le besoin d’aller chercher un pseudo vaguement anglo-saxon suffit à faire soupçonner le besoin d’imiter, de copier. Bref, une absence de personnalité doublée d’un manque de pouvoir créateur… »
Un triomphe à Saint-Brieuc neuf ans plus tard
Le chanteur va très vite rassurer les parents : en 1965, près de dix ans après que Boris Vian a chanté Le Déserteur, il part sous les drapeaux. Et en mai 1968, Johnny reste sagement en retrait des mouvements étudiants.
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