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Les trois rivières (Québec) 28 Avril 2014
Jean
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Publié le 29 avril 2014 à 05h15 | Mis à jour à 05h15 (Le nouvelliste) Presse -
Johnny fascine encore -
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Malgré ses 70 ans, Johnny Hallyday avait encore de la fougue et surtout, de la ferveur lors du spectacle qu'il offrait lundi à la salle Thompson.
Photo: Sylvain Mayer, Le Nouvelliste -
(Trois-Rivières) Le spectacle de Johnny Hallyday à la salle Thompson s'annonçait comme un événement et la soirée aura été un peu plus que ça. Un moment dans l'histoire pourtant faste de la salle. Le rocker français a prouvé qu'il a encore une totale passion de la scène, l'énergie qu'il faut pour la porter, un public de fidèles, une énorme machine pour le soutenir et un métier fou.
Le chanteur de 70 ans, bientôt 71, a offert tout un spectacle, tablant aussi bien sur de vieux succès que sur des blues lourds et du rock très appuyé. Mais d'abord et avant tout, c'est avec sa voix, encore extraordinaire, qu'il a fait la cour à un public abandonné depuis une quarantaine d'années mais qui ne l'avait pas oublié. Johnny Hallyday ne reviendra probablement jamais à Trois-Rivières mais il a laissé lundi un souvenir inespéré.
Contrairement à la veille, à Québec, où le public a dû attendre plus d'une heure le début du spectacle, Johnny Hallyday était à l'heure pour son rendez-vous trifluvien. Dès l'extinction des feux annonçant son arrivée sur la scène, la clameur a convaincu tout le monde que la salle était conquise et qu'elle comptait sur un gros noyau d'irréductibles.
Des baby-boomers en très grande majorité, mais des fans affamés dont plusieurs ont tenté de s'agglutiner sur le bord de la scène pour toucher leur idole toute de noir vêtue. C'était avant que les services de sécurité n'interviennent pour éviter tout débordement pourtant improbable. On a laissé au grand Johnny, le soin de stimuler la foule à sa guise, ce dans quoi il est maître. Ce type fait monter une foule comme un chef fait monter une mayonnaise: avec un art consommé.
Johnny a probablement offert essentiellement le même spectacle à Trois-Rivières que celui donné à Québec la veille et encore ce soir. Il a parti le bal avec Né dans la rue puis, Nashville Blues, histoire de se réchauffer la voix. Il a ensuite parlé de sa dernière fois à Trois-Rivières, il y a trente ans, a-t-il calculé, alors qu'il avait été invité par un club de motards, les Popeyes. «Ça avait fait toute une histoire avec les Hells Angels, a-t-il rigolé. Je m'en souviens comme si c'était hier.»
Il a poursuivi avec La terre promise et puis, premier grand classique de la soirée, Le pénitencier. On a alors compris qu'il se passait quelque chose d'unique: la rencontre avec un monument. Il n'a plus les moyens physiques d'antan, bien sûr, mais il s'appuie sur un répertoire hors du commun et un ardent plaisir à être encore sur scène.
Lui qui fait volontiers l'ours mal léché en entrevue s'est montré particulièrement sympathique et proche des fans, allant à leur rencontre, sur le bord de la scène, pour serrer des mains ou donner des baisers à quelques privilégiées.
S'il doit désormais doser davantage son énergie et ménager quelque peu ses effets, il faut dire qu'il était lundi drôlement bien entouré avec neuf musiciens un peu à l'étroit sur la petite scène de la salle Thompson. C'est peut-être pourquoi Johnny est descendu dans la salle chanter Quelque chose de Tennessee parmi ses fans. Un beau moment.
D'autres temps forts: Ma gueule ou la sautillante Gabrielle qui a mise en valeur l'incroyable harmoniciste Grag Zlap, un musicien venu d'une autre planète. Johnny était extrêmement bien entouré. Et malgré cela, malgré l'âge, la fatigue qu'on devine, ça ne l'a pas empêché de mettre sa voix à nu dans Tes tendres années un autre beau souvenir. Mais aucun n'aura pu surpasser l'interprétation de Que je t'aime dont le rocker a confié toutes les reprises du périlleux refrain au public, trop heureux de faire sa part.
Johnny Hallyday ne reviendra sans doute pas à Trois-Rivières, mais, gentleman, il a laissé le souvenir d'une grande soirée.
Photo: Sylvain Mayer, Le Nouvelliste -
(Trois-Rivières) Le spectacle de Johnny Hallyday à la salle Thompson s'annonçait comme un événement et la soirée aura été un peu plus que ça. Un moment dans l'histoire pourtant faste de la salle. Le rocker français a prouvé qu'il a encore une totale passion de la scène, l'énergie qu'il faut pour la porter, un public de fidèles, une énorme machine pour le soutenir et un métier fou.
Le chanteur de 70 ans, bientôt 71, a offert tout un spectacle, tablant aussi bien sur de vieux succès que sur des blues lourds et du rock très appuyé. Mais d'abord et avant tout, c'est avec sa voix, encore extraordinaire, qu'il a fait la cour à un public abandonné depuis une quarantaine d'années mais qui ne l'avait pas oublié. Johnny Hallyday ne reviendra probablement jamais à Trois-Rivières mais il a laissé lundi un souvenir inespéré.
Contrairement à la veille, à Québec, où le public a dû attendre plus d'une heure le début du spectacle, Johnny Hallyday était à l'heure pour son rendez-vous trifluvien. Dès l'extinction des feux annonçant son arrivée sur la scène, la clameur a convaincu tout le monde que la salle était conquise et qu'elle comptait sur un gros noyau d'irréductibles.
Des baby-boomers en très grande majorité, mais des fans affamés dont plusieurs ont tenté de s'agglutiner sur le bord de la scène pour toucher leur idole toute de noir vêtue. C'était avant que les services de sécurité n'interviennent pour éviter tout débordement pourtant improbable. On a laissé au grand Johnny, le soin de stimuler la foule à sa guise, ce dans quoi il est maître. Ce type fait monter une foule comme un chef fait monter une mayonnaise: avec un art consommé.
Johnny a probablement offert essentiellement le même spectacle à Trois-Rivières que celui donné à Québec la veille et encore ce soir. Il a parti le bal avec Né dans la rue puis, Nashville Blues, histoire de se réchauffer la voix. Il a ensuite parlé de sa dernière fois à Trois-Rivières, il y a trente ans, a-t-il calculé, alors qu'il avait été invité par un club de motards, les Popeyes. «Ça avait fait toute une histoire avec les Hells Angels, a-t-il rigolé. Je m'en souviens comme si c'était hier.»
Il a poursuivi avec La terre promise et puis, premier grand classique de la soirée, Le pénitencier. On a alors compris qu'il se passait quelque chose d'unique: la rencontre avec un monument. Il n'a plus les moyens physiques d'antan, bien sûr, mais il s'appuie sur un répertoire hors du commun et un ardent plaisir à être encore sur scène.
Lui qui fait volontiers l'ours mal léché en entrevue s'est montré particulièrement sympathique et proche des fans, allant à leur rencontre, sur le bord de la scène, pour serrer des mains ou donner des baisers à quelques privilégiées.
S'il doit désormais doser davantage son énergie et ménager quelque peu ses effets, il faut dire qu'il était lundi drôlement bien entouré avec neuf musiciens un peu à l'étroit sur la petite scène de la salle Thompson. C'est peut-être pourquoi Johnny est descendu dans la salle chanter Quelque chose de Tennessee parmi ses fans. Un beau moment.
D'autres temps forts: Ma gueule ou la sautillante Gabrielle qui a mise en valeur l'incroyable harmoniciste Grag Zlap, un musicien venu d'une autre planète. Johnny était extrêmement bien entouré. Et malgré cela, malgré l'âge, la fatigue qu'on devine, ça ne l'a pas empêché de mettre sa voix à nu dans Tes tendres années un autre beau souvenir. Mais aucun n'aura pu surpasser l'interprétation de Que je t'aime dont le rocker a confié toutes les reprises du périlleux refrain au public, trop heureux de faire sa part.
Johnny Hallyday ne reviendra sans doute pas à Trois-Rivières, mais, gentleman, il a laissé le souvenir d'une grande soirée.
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