Le Mans - 12 Mars 1980

Le Mans. Il y a 40 ans, un Johnny « galactique » renversait La Rotonde
Trésors d’archives. En cette période de confinement, Ouest-France vous propose de revivre ensemble des moments forts et des beaux souvenirs. Aujourd’hui, le concert de Johnny du 12 mars 1980, à la Rotonde du Mans, il y a 40 ans.


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Puisque nous sommes invités à rester chez nous, profitons-en pour voyager ! Ouest-France vous propose, en cette période de confinement, de faire, ensemble, de beaux voyages immobiles, au pays des bons souvenirs et des grands événements qui ont marqué notre histoire.
Pour ce faire, le journal puisera dans ses archives photographiques. Cette mine d’images, souvent inédites, ainsi que les témoignages d’époque et les données mises à jour, alimenteront le moteur de notre machine à remonter le temps.
Prêts pour un premier saut dans le passé ? Réglons l’engin sur le mercredi 12 mars 1980, pour retrouver un Johnny Hallyday « galactique » sur la scène de la Rotonde

 Publié le 23/03/2020 à 20h18

« Johnny, c’est vous qui l’avez créé »

Voilà ! Nous y sommes. Il est 21 h 30 et la foule trépigne d’impatience sous la voûte de cette salle incroyable : 5 000 m², « sans poteaux » et ronde comme un ballon ! C’est là que, depuis 1969, se déroulent les matchs de basket du SCM (futur MSB) et que se donnent les grands concerts. Il y a quelques semaines seulement (c’était le 23 janvier 1980), La Rotonde accueillait le groupe de hard-rock ACDC…

Le spectacle devrait commencer mais une voix vient d’annoncer qu’un « incident technique sérieux » devrait engendrer un retard d’une demi-heure… En réalité, c’est Johnny qui n’est pas en avance. Parti à 20 h 30 de Caen, il ne sera pas sur scène avant une bonne heure !
Cela nous laisse le temps de nous replonger dans le dossier Johnny au Mans et de remarquer qu’il sera l’un des derniers artistes à chanter sur la scène de la Rotonde puisqu’il y donnera un dernier concert le 19 octobre 1995. Un mois plus tard, Michel Fugain inaugurait une toute nouvelle salle : Antarès.
Ça y est ! Johnny vient de faire son entrée dans une salle chauffée à blanc ! Et il attaque une première partie galactique : L’ange aux yeux de laser ! Moulé dans son costume futuriste, il se déchaîne au milieu des jeux de lumières multicolores. Puis, il sort une première fois de scène, la tête renversée, porté par d’étranges personnages casqués « tout droit sortis d’un film de Goldorak », dira Yvon Lechevestrier, le journaliste d’Ouest-France qui a suivi l’idole toute la soirée.

Johnny dans ses œuvres sur la scène « galactique » de la Rotonde, le 12 mars 1980. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

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L’effet Johnny sur le public de la Rotonde ce soir de mars 1980. | ARCHIVES OUEST-FRANCE



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Ceux qui en doutaient encore, ne peuvent que se rendre à l’évidence : ce gars-là, mon vieux, c’est une sacrée bête de scène !
Le show avait commencé avec une heure de retard, à 22 h 30… Il est maintenant 1 h du matin ! Johnny, ruisselant de sueur, s’apprête à quitter la scène. Il a un dernier mot pour son public : « J’ai été heureux de chanter pour vous ce soir. Johnny Hallyday, c’est vous qui l’avez créé ! »


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Johnny avait rêvé des 24 Heures

Et après ? Johnny regagne le Novotel des Sablons où il doit passer la nuit. Vers 3 h du matin, une bande de jeunes fait irruption à l’hôtel et l’interpelle. Il leur répond avec gentillesse et engage la discussion. Il leur confie, entre autres, qu’il espère bien être au départ des 24 Heures du Mans 1981. « Je ne ferai pas les 24 Heures pour les gagner, leur dit-il. Faut être sérieux. Mais je ne veux pas être le dernier. »
Johnny participera à de nombreuses courses automobiles (Monte-Carlo, Tunisie, Paris-Dakar…) mais finalement jamais aux 24 Heures du Mans. C’est son fils David, qui réalisera son rêve, à cinq reprises.
Il ne reste plus grand monde dans les salons du Novotel. Avec ses amis et le reporter d’Ouest-France, Johnny prend quelques coupes de champagne et parle de ses prochains disques, des groupes français à la mode, Téléphone et Bijou notamment, dont il se réjouit du succès…
Enfin à 4 h, il décide de dîner. Johnny ne se couche « jamais avant 6 ou 7 heures du matin » confie son attaché de presse de l’époque. Il est temps pour nous le laisser et de regagner notre époque.