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    Message par Jean Dim 6 Mar - 10:45

    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Jean-Philippe" et de son tournage !

    De Johnny à Jean-Philippe

    Dans un premier temps, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] a refusé de jouer dans Jean-Philippe puisque le chanteur ne voulait pas tourner dans des fims qui touchent au domaine de la musique. Mais après avoir lu le scénario, il a finalement accepté : " Pour moi, l'intérêt du rôle était un rôle de Johnny Hallyday qui n'a jamais existé. Je ne devais pas incarner un chanteur mais Jean-Philippe Smet, qui ne le connaît pas. C'est l'histoire d'un homme normal qui n'est pas devenu ce que je suis. "

    Un message universel

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] n'a pas voulu faire un film sur [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Même si le long métrage compte dans sa distribution deux interprètes très connus, la volonté du réalisateur était de transmettre dans son film un message universel : " le film peut intéresser beaucoup de monde en offrant l'occasion de découvrir des gens aimés sous un angle nouveau, mais on peut y suivre une histoire qui trouve un écho en chacun de nous. (...) Ce n'est pas un film sur Johnny, c'est une fable de vie avec Johnny."

    20 ans après "Conseil de famille"

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] se sont rencontrés pour la première fois sur le tournage de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] réalisé par [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] (1986).



    Que serait la vie sans Johnny ?

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] a écrit le scénario de Jean-Philippe en plusieurs phases. Son idée première était d'écrire un film fantastique. Ensuite, il s'est demandé ce que changerait l'absence de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] dans notre société : "Il est, dans notre pays, le seul individu qui depuis des générations, réunit tout le monde, au-delà des barrières sociales (...) C'est un cas unique. Sans être un spécialiste ou un expert, il est facile de dire qu'il compte et que son absence modifierait sensiblement notre univers quotidien et culturel."

    Les hésitations de Luchini

    Le soir d'une représentation au Théâtre Antoine où [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] jouait Knock[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] est venu le voir et lui à proposer de tourner avec lui dans Jean-Philippe. Dans un premier temps, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] a refusé parce qu'il y avait des éléments du scénario qui lui échappaient. Mais quelques temps après, sa fille Emma et sa mère Catherine de Beauvais qui avaient été emballé à la lecture du scénario l'ont finalement convaincu de jouer dans le film.

    Fabrice Luchini dans la peau d'un fan

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] interprète à plusieurs reprises des chansons de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Le chanteur ne voyait que lui pour interpréter ce rôle de fan : "Je le connais depuis longtemps. Je le vois à tous mes concerts. Nous avons passé des soirées ensemble et je l'avais déjà vu "chanter" mes chansons ! Je l'ai vu monter sur une table en public, saisir une bouteille comme un micro et m'imiter. Ce rôle lui était prédestiné. S'il n'avait pas pu le jouer, je n'aurais pas pu faire le film."

    Contre-emploi

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] a mis deux mois pour écrire la première version du scénario de Jean-Philippe. Il ne s'est pas tellement documenté sur la personnalité et la vie de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] . Il a plutôt utilisé l'image qu'il en avait lui-même. Ce qui intéressait le réalisteur, c'est de le voir dans un rôle de contre emploi où il n'est pas chanteur.

    Musique

    La bande originale de Jean-Philippe est composée de plusieurs chansons de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] mais aussi la musique originale composée par [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ainsi que de morceaux inspirés du blues. Une partie des enregistrements s'est déroulée à Londres.

    Un concert grandeur nature

    Dans une scène du film, le concert au Stade de France de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] a été reconstitué. Il était impossible de tourner pendant un vrai concert donc l'équipe du film a reconstitué cet évènement de grande envergure en plusieurs phases. Un tournage qui s'est avéré très technique puisque pour les plans larges, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] a tourné en hélicoptère autour du Stade de France. La scène et l'avant scène où se pressent les spectateurs, quant à elles ont été reconstituées en grandeur nature sur le terrain militaire à Villacoublay avec la présence de huit cents figurants et toutes les scènes de backstage ont été tournées au stade Charlety . Il a également fallu recréer la machinerie, les éclairages et la pyrotechnie. Cette reconstituon constitue une étape primordiale puisque cette scène devait ensuite être incrustée numériquement dans les images de celle du concert donné au Stade de France par [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien].

    A la recherche des lieux de tournage

    Le tournage de Jean-Philippe s'est déroulé du 27 juin au 20 septembre 2005. Pour trouver les lieux de tournage, l'équipe du film a dû parcourir 10 000 km dans la banlieue parisienne afin de trouver une dizaine d'endroits adaptés au scénario. Par exemple, le bowling est une association de trois endroits différents.
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    Message par Jean Dim 6 Mar - 10:55

    Jean-Philippe : Fabrice Luchini ne voulait pas faire le film

    Et si Johnny n'avait jamais existé ?



    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

    Peut-on imaginer un monde sans Johnny Hallyday ? C'est la question posée par le film "Jean-Philippe", pour lequel le chanteur a décidé de jouer son propre rôle. Une comédie doucement fantastique à laquelle Fabrice Luchini ne voulait pas participer.

    Jean-Philippe : la possibilité d'un monde sans Johnny



    Des nombreuses années avant que [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ne fasse disparaître les Beatles dans [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], le film [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] avait le même concept basé sur l'une des plus grandes stars francophones : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Le titre fait référence à son vrai prénom et suit l'un de ses nombreux fans. On sait qu'une énorme communauté s'est forgée autour du chanteur - son décès l'a encore prouvé avec une énorme mobilisation. 3 ans auparavant, c'est Claude François qui était célébré dans [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] avec [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] qui voulait devenir le meilleur sosie de l'icône des 70's - l'acteur reprendra d'ailleurs son rôle dans une courte scène du film sur Johnny.
    Le héros de Jean-Philippe est Fabrice ([Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]), un homme lambda qui aime collectionner les produits dérivés de son idole. Lors d'une soirée dans un bar, il enchaîne les verres et termine dans un sale état. Complètement saoul, il est agressé par un homme qui le frappe. Transporté à l'hôpital, il se réveille dans un monde où Jean-Philippe Smet n'est jamais devenu Johnny Hallyday ! Il ne comprend pas comment ce rockeur à la si grande renommée ne soit plus connu. Fabrice ne veut pas vivre dans ces conditions et se lance donc à la recherche de Jean-Philippe Smet. Il s'avère que l'homme est le patron d'un bowling qui aurait pu se révéler dans la musique s'il n'avait pas eu un accident de moto avant son passage dans l'émission Paris Cocktail (le tournant de sa carrière qui l'a lancé). Fabrice va se battre pour essayer de faire reconnaître le talent de Jean-Philippe et que tout le monde puisse profiter, enfin, de Johnny Hallyday.


    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

    Johnny Hallyday est principalement connu pour ses prouesses au micro mais il s'est aussi laissé tenté par des passages sur grand écran. On l'a vu plusieurs fois tourner dans des genres différents mais le synopsis de Jean-Philippe lui propose une expérience à part, car il est question véritablement de qui il est. Une idée intéressante, lui permettant de repartager l'affiche avec Fabrice Luchini. Les deux se sont connus dans les années 80, à l'occasion du tournage de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], un film réalisé par [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Ils ont ensemble un goût prononcé pour la musique et ne tardent pas à forger des liens.

    Fabrice Luchini réticent



    Ce projet serait donc une sorte de consécration pour leur amitié. Sauf que Fabrice Luchini n'est pas très emballé de prime abord quand arrive entre ses mains le script du film. Il ne comprend pas comment on peut imaginer un monde sans le chanteur et n'est pas très à l'aise avec le côté fantastique du film. Johnny Hallyday le voit comme l'acteur idéal pour tenir ce rôle de fan et sera tout heureux d'apprendre sa participation après un temps de réflexion. L'entourage de l'acteur - en particulier sa femme - lui aura donné envie d'accepter.
    S'il s'amusait à l'imiter dans la sphère privée ou pour faire rire la galerie, Fabrice Luchini se confronte plus que jamais au mythe dans le cadre d'un film. Il y avait là un moyen d'explorer leur propre amitié et une admiration respective, ce qui se ressent à l'écran avec une véritable alchimie entre eux. Johnny ne s'était pas trompé en l'imaginant dans ce rôle. Nul n'est en capacité de savoir ce qu'aurait donné Jean-Philippe avec un autre acteur mais ce choix de casting a tout d'une implacable évidence.
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    Message par Jean Dim 6 Mar - 11:11

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

    L’Aventure c’est l’aventure 


    Écrit (avec la collaboration de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]), filmé et dirigé par [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]L’Aventure c’est l’aventure est un de ces miracles cinématographiques, aujourd’hui devenu un classique, nés d’une alchimie parfaite entre ingrédients divers, voire parfois totalement opposés. Or rien n’était gagné d’avance…

    Le film, qui débute sous le 38.982ème coucher de soleil de l’Histoire du Septième Art, suit les pérégrinations de cinq malfrats qui se reconvertissent dans le kidnapping de personnalités. Parmi elles, Johnny Hallyday, Pelé, le Pape, Mao, Nixon, Dali, Howard Hughes et bien d’autres. Claude Lelouch n’est pas allé chercher son sujet bien loin : « C’est inspiré d’un fait réel. Un jour, j’ai reçu un prospectus dans lequel une organisation domiciliée en Suisse me proposait de se mettre à ma disposition pour n’importe quelle sorte de « travail ». Je me suis renseigné autour de moi et me suis aperçu que plein d’amis avaient reçu le même prospectus, aussi bien des personnalités du spectacle que de la politique. J’ai poussé mon investigation et j’ai appris que cette organisation était composée de gangsters qui s’étaient reconvertis pour se mettre à la disposition de particuliers ou d’entreprises si leur profession ne fonctionnait plus… Les héros de mon film sont des voyous qui se sont reconvertis pour se mettre à la disposition de particuliers, de gouvernements, d’entreprises, bref à la disposition de qui a de l’argent. Ce sont cinq salauds qui ont le défaut d’être éminemment sympathiques. »

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]


    Une fois le script achevé, le casting sonne comme une évidence : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien][Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien][Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], et le fidèle [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. En outre, Lelouch s’intéresse à un jeune entrepreneur du nom de… Bernard Tapie ! Il hésite : l’intégrer à la bande ou lui confier le rôle de l’avocat général ? Las, trop occupé par ses affaires, Tapie rejette (temporairement) cette proposition de carrière artistique, quel que soit le personnage retenu. Tant pis.

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]


    Qui prendre à la place ? Claude Lelouch pense soudainement à un artiste d’origine italienne, un certain [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], membre des Brutos (ancêtres transalpins de nos Charlots hexagonaux), puis des Tontos, rencontré il y a quelques années, à l’occasion de scopitones. Ils se revoient, et le voilà aussitôt engagé. Aldo devient donc, par simple chance, le cinquième de ces Pieds Nickelés, et [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], lui, hérite de la fameuse robe rouge garnie de fourrure propre à tout Magistrat. L’équipe est désormais au complet… ou presque. Ultime soucis en la matière, Trintignant décline à son tour cette folle aventure, qu’il ne s’imagine absolument pas arpenter. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] le remplace alors, particulièrement ravi et motivé de pouvoir observer Claude Lelouch en pleine action. Il l’assume franchement : « Je me fous de ce que vous me ferez faire. J’ai avant tout besoin de faire un stage : je vais vous espionner. » – Brel signant deux films en tant que metteur en scène, l’un en 1971, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], et l’autre en 1973, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], produit par Lelouch lui-même

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]


    Au premier jour de tournage, Lelouch ne sait pas quelle couleur dominante donner à ce nouveau métrage. Il choisit d’amorcer ses prises de vue par la rencontre entre Maccione et Ventura, en Italie. Et si Aldo éprouve d’abord une inexorable « trouille » face à Lino, la situation, irrésistible à souhait, se met en place assez facilement, entre humour subtil et rythme détonnant, doublés d’une connivence inattendue. Claude remercie ses acteurs. Le ton est posé, et il en sera ainsi jusqu’à la fin.



    Le soir venu, Lino Ventura invite son partenaire et le réalisateur au restaurant Gigi Fazzi, à Rome. Un souvenir inoubliable pour Claude Lelouch : « Je crois que c’est le plus grand fou rire de toute ma vie. C’est un fou rire qui a dû durer six heures d’affilée ! J’étais épuisé tellement j’avais ri. Quand Lino se sentait dans un climat de confiance, c’était un homme qui se laissait aller, qui pouvait être le meilleur copain du monde. » Naturellement, Aldo Maccione n’est pas en reste question déconne, et à eux deux – auxquels se joindront ensuite trois larrons supplémentaires – celle-ci atteint des sommets. Lelouch développe : « Les mecs étaient heureux de se retrouver tous les matins. Ils bouffaient ensemble à la cantine, ils se racontaient des conneries. » Seule raison d’ « engueulade » sur le plateau : la bouffe ! Aldo et Lino, deux spécialistes du genre, n’en terminent plus de prétention :
    « Moi je fais les pâtes !
    – Non, MOI je fais les pâtes !
    – Mais moi je les fais mieux !
    – Non, MOI je les fais mieux ! »

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]


    Ce qui n’est pas sans amuser la galerie et, en définitive, c’est une ambiance plutôt bon enfant qui se déroule non seulement devant la caméra de Claude Lelouch mais également hors cadre, de Paris à Fort-de-France, en passant par Antigua et New York. Aldo se rappelle : « Tous les jours on se levait à cinq heures ! Terrible ! Heureusement, on s’amusait beaucoup, beaucoup, beaucoup. Il y avait les nanas, la plage, la classe, les poissons, les cocos… »

    Le cinéaste demeure cependant à l’affût, capable d’improviser une séquence dès qu’un comédien ou un élément de décor l’inspirent. L’exemple le plus significatif a lieu tandis que l’équipe est au repos. Aldo en profite pour se balader sur la plage, où il remarque deux ou trois « proies » – féminines cela va de soi. Il s’en approche et commence à leur tourner autour, en entamant une étrange démarche : le corps raide, légèrement penché en avant, les bras ballants et le sourire aux lèvres. Charles Gérard, présent aussi, se plaît à l’imiter. Témoin de cet improbable spectacle, et, littéralement séduit, Claude Lelouch a, sur ces entrefaites, le réflexe de réunir toute la bande, et de reconstituer cette scène avec les cinq comédiens. Lino Ventura, préalablement guère emballé à l’idée de jouer une telle « connerie », qui plus est un dimanche, se laisse peu à peu convaincre, à l’unique condition d’être assis, de dos… pour finalement se laisser prendre au jeu et participer de plain-pied à ce délire, au même titre que Brel, Denner et Gérard, chacun avec son style. À l’arrivée, une des séquences les plus mémorables du cinéma français, et la naissance artistique d’Aldo « macho-né », dit « La classe. »

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]


    À noter qu’il s’agit là du premier long-métrage illustrant cet irrésistible « déhanché maccionien », que l’acteur exploitera tout au long de son existence, sans jamais se lasser. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] en revendiquent la paternité. Aldo réfute, et précise : « C’est une parodie de la classe à l’italienne. Cette démarche est née au collège où je faisais rire les copains. C’était en moi. On ne m’a jamais demandé de faire ça. Et lorsque j’ai commencé à travailler, ce fut la même chose. Je l’ai reprise lorsque je suis passé à l’Olympia en même temps que Sacha Distel, puis dans le film de Lelouch. »

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]


    L’Aventure c’est l’aventure laisse une majorité de critiques pantois lors de sa présentation. Pour de nombreux journalistes, le film est à la fois réactionnaire et facho. La revue Positif en rajoute une couche : « La nullité de L’Aventure c’est l’aventure n’est ni révoltante, ni haïssable. Elle est neutre, terne, enlisée au niveau de ce grand public à qui l’on s’adresse. » Plus étonnant, Télérama remet en doute le culte voué à ce film près de quarante ans après sa sortie en salles : « C’est le genre de film dont on gardait un souvenir amusé. À le revoir, on déchante un peu. Le rythme est inégal, la faute à un scénario décousu qu’on soupçonne d’avoir été partiellement improvisé », le 24 juillet 2010, lors d’une énième diffusion télévisée. Mais la Palme de l’ineptie revient à Sandro Cassati qui, dans une biographie consacrée à Lino Ventura, parle d’une intrigue « mal ficelée », d’un montage « désastreux », et de la caméra de Claude Lelouch qui serait « d’une paresse absolue. » L’œuvre a néanmoins le mérite d’ouvrir le Festival de Cannes en 1972, et avoisine les quatre millions de spectateurs. C’est là le plus important.

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]


    Claude Lelouch lui-même ne conserve en mémoire que le meilleur : « J’ai tourné ce long-métrage comme un cinéaste amateur qui filmerait ses copains en train de déconner. » Une vraie leçon, spécifiée dès le pré-générique : « Jouissez de la vie ; il est beaucoup plus tard que vous ne le pensez. »

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    On le dit en coulisse. Empty Re: On le dit en coulisse.

    Message par Jean Dim 6 Mar - 11:27

    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Salaud, on t'aime" et de son tournage !

    Sang pour sang Lelouch


    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] avait déjà tourné sous la direction de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] en 1972 pour [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]où il jouait son propre rôle aux côtés de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. A l’origine, le rockeur n’était pas pressenti pour jouer le rôle principal de Salaud, on t'aime. Mais finalement, quand il s’est imposé à Claude Lelouch, tout est devenu évident pour le réalisateur, plus emballé que le reste de la profession : "Aucune chaîne de télévision ne voulait faire un fi lm avec Johnny et moi, aucune assurance n’a voulu nous suivre, les co-producteurs, les distributeurs, tout le monde s’est montré frileux."


    Sous le titre


    Le titre originel de Salaud, on t'aime était "L’instinct de famille", en référence au roman qu’a écrit la fille aînée ([Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]) du photographe Jacques Kaminsky, interprété par [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. C'est après la lecture du scénario que quelqu'un lui a soufflé ce titre contradictoire, qui sera le définitif.


    Y'a pas photo


    Avant d’être cinéaste, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] était lui-même photographe de guerre, tout comme le personnage central de Salaud, on t’aime. En effet, ce dernier a lâché ses études pour partir faire des reportages sur le front, comme le film "Quand le rideau se lève", tourné illégalement en URSS en 1957.




    Il suffira d'une étincelle


    "Si je n’étais pas follement amoureux de Laeticia, elle pourrait être la femme de ma vie", a confié [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], qui a immédiatement senti une évidence en tournant avec sa partenaire de jeu [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]"Ce n’est pas un couple de cinéma. C’est un couple possible. Ils se sont aimés, tout de suite", ajoute[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], qui n’a pas eu de difficultés pour les faire jouer deux amants.


    Femmes, je vous aime


    Sur ses quarante-quatre films, c’est la deuxième fois, après [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] (1990) que [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] s’accompagne d’une femme pour l’écriture du scénario. Ici, c’est la photographe de plateau et scénariste [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] qui a mis la main à la pâte : "Valérie Perrin est ma complémentarité. Je commence les phrases, elle les termine. Je pense, elle m’entend. Je construis, elle détruit. Et ceci est valable dans les deux sens", ajoute le cinéaste qui déclare avoir toujours voulu rendre hommage aux femmes à travers ses films.


    Jamais deux sans trois


    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], bêtes de scène à la ville, et occasionnellement acteurs, avaient déjà partagé l’affiche dans [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] (1962) et [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] (1964).


    Ah que c'est ma vie


    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]confie s’être identifié personnellement au personnage de ce père de quatre enfants, toujours parti à droite à gauche pour les besoins de son métier : "Je n’ai pas eu quatre filles comme le personnage, mais quatre enfants qui ont été élevés par leur mère parce que je n’étais pas là… Un père absent", déclare la légende du rock français depuis plus de 50 ans.


    De Pialat à Lelouch


    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], qui tournait pour la première fois chez [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], n’a cessé de comparer sa méthode de travail à celle de son père de cinéma, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], qui l’a dirigée dans [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] (1983), alors qu’elle n’avait que 16 ans. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] l’a contactée dans un moment de sa carrière où elle tournait en rond, et n’avait plus tellement le goût pour tourner. Sa manière de diriger les acteurs et sa place dans le cinéma français lui ont rappelé la personnalité bien à part de son mentor d’autrefois : "C’est quelqu’un de complètement marginal, de complètement libre dans tout ce qu’il fait, rien à faire de ce que les gens pensent."


    Toute la musique que j'aime


    La bande son de Salaud, on t’aime se dessine à travers le jazz d’[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], de la chanson "Les eaux de mars" de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], ou encore des "Quatre saisons" de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] repris par les compositeurs du film, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien].


    D'un duo à l'autre...


    Dans un premier temps, Claude Lelouch avait imaginé un autre duo de comédiens en vedette de son film : Alain Delon et Jacques Dutronc !

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